Végétale et écolo : une célébration de l’érable 100 % nature

On vous entend penser : le sirop d’érable, c’est végé, alors pourquoi toujours l’étaler sur des kilos de jambon, de lard, de saucisses et d’oreilles de crisse ? Cette année, c’est décidé: le seul être vivant qui souffrira (un peu) de votre passion pour la cabane, c’est un arbre! Située à Mont-Tremblant, La Cabane à Tuque (on salue le jeu de mots au passage) vous propose de célébrer l’érable dans le respect de la nature. 

Au menu, vous pourrez entre autres découvrir: du creton végétalien, de la tourtière au millet, du tempeh de style omelette aux légumes, des fèves au « pas de lard » et du ketchup maison (oui, quelques tomates ont eu la vie dure en cours de processus, on s’en excuse). Ce qui est sûr, c’est que tout ce qui se retrouvera dans votre assiette a été récolté avec amour, puisque la majorité des aliments servis sont cultivés sur place par les propriétaires. Soucieux de l’environnement, ils vous convient également à vivre cette expérience gastronomique différente dans leur maison écologique, dotée d’une isolation en béton de chanvre, d’un plancher chauffant en terre crue et de murs de bouteilles recyclées. 

Éducative et contemplative : visite au cœur d’une forêt d’érables

Si les mots cabane à sucre évoquent pour vous des images traumatiques de gens qui parlent trop fort assis sur un banc infini dans une énorme grange, de danses de rigaudon et de reels endiablés, de fronts ruisselants et d’enfants malades d’avoir trop mangé, lisez ce qui suit.

Dans la ville de Warwick, Frédéric Vincent et Marie-Ève Goyer vous proposent une tout autre immersion. À l’érablière Aux Petits Plaisirs, des microaventures sucrées vous seront proposées, dans le calme et l’attention aux détails: ateliers de beurre d’érable, atelier de cornets à l’érable, banquise à l’érable et visite d’interprétation de la cabane. La propriétaire, naturopathe de formation, offre même un bain de forêt, une promenade méditative hors du commun pour reconnecter avec soi à travers la nature. Tisane à l’érable et autres produits de l’érable aux vertus curatives vous seront offerts, dans un décor qui appelle au recueillement et à la détente.

Ancestral et onirique: un voyage aux sources de l’érable

Le sirop d’érable, c’est un peu comme la poutine: toutes les familles du Québec disent l’avoir, de près ou de loin, inventé. Ne le dites pas à grand-maman Joséphine, mais en vérité, ce sont les autochtones qui ont fait l’expérience du goût unique de l’eau d’érable en premier. La légende raconte même qu’elle aurait été découverte par une tribu qui aurait pris un écureuil en flagrant délit de gourmandise, rempli d’une énergie foudroyante après avoir bu le divin liquide. Alors, pourquoi ne pas retourner aux véritables sources de l’érable?

La Maison autochtone et son érablière, situées au Mont-Saint-Hilaire, ont été désignées par La Commission de lieux et monuments historiques du Canada comme le seul endroit de référence national des Produits de l’érable pour l’origine de l’acériculture. Marmite du chef à la citrouille, pain banique traditionnel, hauts de cuisse de poulet marinés au sirop d’érable et aux herbes sauvages, salade iroquoise de maïs, tarte au sucre à l’atikamekw et écureuils remplis d’une énergie foudroyante (pas dans l’assiette) vous y attendent.

Pour bien clôturer le voyage onirique auquel la Maison vous convie, des contes sur les traditions autochtones de l’érable vous seront racontés à la nuit tombée, autour d’un grand feu de joie. Il ne vous restera, au moment de la révélation des origines, qu’à subtilement boucher les oreilles de grand-maman Joséphine.

Urbaine et festive : une cabane qui a du panache

Vous voulez célébrer les sucres, mais vous n’avez pas envie de sortir de l’île? Ça tombe bien, parce que le sirop ne coule pas seulement dans les arbres… il coule aussi dans les veines! Depuis maintenant 12 ans, le quartier Verdun est l’hôte d’un party d’érable qui décoiffe: la Cabane Panache. Sur la rue Promenade Wellington, du 21 au 24 mars 2024, dix-huit restaurateurs locaux réinterprèteront leur classique avec une twist de sirop. Taco, pogo, churros et poutine subiront la métamorphose acéricole.

Musique qui fait bouger, animations bucheronnesques, chemises à carreaux et boissons qui réchauffent sont également au programme de cet événement urbain survolté. Mais une question demeure : faut-il y aller le 21, le 22, le 23 ou le 24 ? Dans le doute, et puisque l’accès à l’événement extérieur est gratuit, allez-y donc pour les quatre !

Avec ces options de célébrations qui sortent des sentiers battus, nul doute que le temps des sucres vous mènera cette année vers de nouveaux chemins culinaires. Et quand, au cœur de l’automne ou de l’été, il vous prendra une petite nostalgie, rien ne vous empêche de nous contacter : nous nous ferons un plaisir de vous concocter un menu de style Cabane à sucre… peu importe le style de Cabane à sucre auquel vous songez (excepté pour le beurre de cèdre et la tire de pissenlit, on ne connaît pas votre recette secrète, désolé !).